Recueil n° 4 – 2015 96
dont les bras sont, au contraire, tendus vers le bas, à la recherche d’eau.
Traités comme des racines, ils évoquent la recherche vitale de suc. Il s’agit, ici, d’évoquer le rapport entre l’eau et le corps. Dans
un premier temps, le corps n’existe que pour émerger de la banalité du quotidien (
ROSE AU BAIN
). Mais dans les
ROSES
ASSOIFFÉES
, la thématique acquiert une tournure mondiale, telle que le problème de l’eau dans certains pays du tiers-monde.
Et par extension, ces deux œuvres interrogent notre mode de vie à l’échelle planétaire : un corps adipeux est synonyme de ce
que l’on nomme « la malbouffe », fléau de notre société de consommation. Tandis que cette recherche désespérée de l’eau que
les bras n’arrivent pas à atteindre, exprime le contraste politico-économique effrayant qui sépare nos deux hémisphères. Il s’agit,
a posteriori et ce, quoi qu’on en dise, de corps malades que l’artiste a voulu restituer sur la toile.