Recueil n° 1 – 2012 76
L’ « âme » (l’animus – la vie) se dépose tant sur les choses que sur les êtres. À ce stade, c’est le regard du
visiteur qui est invité à s’investir dans le processus cognitif. L’artiste lui propose un questionnement et le visiteur
s’interroge sur ce qu’il voit. Voyez le regard de la jeune fille posant sur
LA PHOTO N° 3
(29,5 x 45 cm) croisant
les yeux de celui qui la regarde et le suivant où qu’il aille. Ce cliché conçu à l’aide d’un objectif de 50 mm, donne
le sentiment au visiteur de se sentir observé par le personnage photographié, quel que soit son axe par rapport à
ce dernier.
Le parcours de CLAUDINE CELVA est très intéressant. Chimiste de formation, elle a également fréquenté
l’Académie de La Louvière de 1968 à 1974 (théâtre, chant, déclamation, solfège, violon).
Ce parcours lui a permis d’associer l’Art et la Science dans un même discours en organisant des spectacles
centrés sur des thématiques scientifiques, axées sur l’Histoire des Sciences, telles que « Le repos de Madame
Lavoisier », écrit et réalisé en 2005 au Château de Seneffe.
L’artiste qui pratique le numérique et l’argentique nous offre une splendide réflexion sur le rapport entre le
regardant et le regardé ainsi que sur le signifiant et le signifié, en se réservant, à tout moment, l’opportunité
d’intervertir les rôles et les rapports, pour le plus grand plaisir du visiteur.
François L. Speranza.
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