Recueil n° 1 – 2012 75
Mais à ce stade il convient de se poser une question : y a-t-il réellement un sujet dans les œuvres présentées ?
N’y a-t-il pas plutôt une démultiplication du sujet ? Si par « sujet » l’on entend une personne (un acteur agissant)
alors il y a effectivement un « sujet ». Néanmoins, les éléments figurant sur les photographies de CLAUDINE
CELVA sont tous des « sujets », qu’ils soient vivants ou non. Car tous sont « animés » par un jeu savant de
lumière et d’obscurité qui rendent à la vie son mystère initial (le siège illuminé opposé au noir luisant du pantalon
-
PHOTO N° 12
, à titre d’exemple).
L’artiste s’intéresse surtout à l’ « âme » des choses comme dans cette série de clichés centrés sur des robes du
19
ème
siècle, ayant appartenu à l’Impératrice Sissi, présentées au Château de Seneffe. Plongées au cœur d’un
clair/obscur, ces robes bien que privées du corps qui les anime, vivent dans leur immobilité et racontent leur
histoire (
PHOTO N° 11
– 34,5 x 22,5 cm). Cela explique la seconde partie du titre de son exposition :
ROBES
HABITÉES.