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Recueil n° 1 – 2012 6
l’existence du vide qu’elle considère, à fort juste raison, comme étant plus vital que le plein, car il reste à créer,
par conséquent à définir. Cette dialectique entre plein et vide n’est que l’expression picturale du yin et du yang. Et
le résultat est qu’à l’instar de
TRACE 92
(29 x 45 cm),
le visiteur peut, s’il n’y prend pas garde, s’abandonner à la tentation d’y voir une œuvre figurative…Néanmoins, si
nous prenons connaissance du texte, nous sommes subjugués par le rapprochement « figuratif » entre la poésie
et l’image :
Dans le calme de la nuit
puisant de l’eau limpide
je vois la pleine lune
surgir du puits doré
je reste debout
en silence
l’ombre du feuillage
oscille au vent
KIM SAMEDANG
(1769 – 1823 femme de lettres)
En comparant le texte à l’image, nous prenons conscience de la force considérable de l’artiste qui consiste à
créer l’illusion d’une aperception chez le visiteur comme lorsque son regard scrute les nuages pour en retirer des
formes.