Recueil n° 5 – 2016 8
LA LIGNE ENTRE COULEURS ET COSMOS : L’ŒUVRE DE VICTOR BARROS
Du 17-02 au 06-03-16
l’
ESPACE ART GALLERY
(Rue Lesbroussart, 35 à 1050 Bruxelles) vous propose une exposition
consacrée à l’œuvre du peintre et sculpteur équatorien
VICTOR BARROS
, intitulée
VIBRATIONS COSMIQUES
.
VICTOR BARROS est un
artiste funambule
! Il peint sur la corde raide (dans le sens le plus positif du terme !) Son art est en
équilibre entre tellement d’expressions qu’il est souvent ardu d’en démêler les influences.
Dire que son style est « naïf » irait, à première vue, de soi si ce n’est que des influences étrangères au « naïf » viennent se
greffer sur son œuvre. Dire que son style est « contemporain » correspond à l’exacte vérité, néanmoins, il s’arrête à l’approche
d’éléments distinctifs appartenant au style « naïf ». Dire que son style est une fusion entre le « naïf » et le « contemporain » est
tout aussi exact. Mais un facteur supplémentaire essentiel à la cohabitation entre ces deux formes d’écriture se matérialise dans
l’apparition de la dimension «
ethnographique
» que revêt le sens profond de son œuvre, lui conférant ainsi la contemporanéité
de son langage. C’est bien à ce troisième élément à déterminer l’originalité de son œuvre. Sans cela, l’artiste oscillerait bêtement
entre deux univers sans jamais trouver son équilibre identitaire. Et son identité, c’est sa culture d’origine. Une culture millénaire
qui se décline à la fois dans la force de la couleur, dans les attitudes des personnages en mouvement, dans la symbolique ainsi
que dans l’importance de la ligne renforcée au trait noir comme pour amplifier tout en affirmant le volume dans l’espace. Les
couleurs, très vives, ne sont pas là pour inciter le visiteur à l’exotisme mais bien pour lui suggérer l’impact ethnographique, c'est-
à-dire culturel donc politique, de son œuvre.
L’artiste se situe à la croisée de plusieurs expressions techniques, à savoir, la lithographie, la peinture, la gravure et la sculpture.
Néanmoins, après analyse, nous constaterons que c’est essentiellement le sculpteur qui prend le dessus sur le reste.
La danseuse de
NINA Y PAJARO
(
LA FILLETTE ET L’OISEAU
) (49 x 32 cm - lithographie)