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Recueil n° 5 – 2016 18
représente un corps à la fois déstructuré et ramassé, associant plusieurs éléments placés de façon « disparate », tels qu’un doigt
courbé à côté d’un sein (dans la partie inférieure de la composition). En réalité, à la
lecture
de cette œuvre, nous voyons
apparaître quatre visages : le
premier
, au milieu, partageant un œil avec le
second
visage de droite (à gauche par rapport au
visiteur), situé de profil. Le
troisième
visage n’est autre que l’arbre (souriant) adoptant la forme humaine dont le feuillage est
conçu comme une coiffure. À la gauche de l’œuvre (à droite par rapport au visiteur), la moitié d’un cadran d’horloge apparaît. Le
quatrième
visage, situé vers le bas, à droite, par rapport au visiteur, est extrêmement stylisé, ne dévoilant qu’un profil surmonté
d’un œil clos, un nez crochu ainsi qu’une bouche ronde. Le tout faisant penser à une flûte à bec. Cet enchevêtrement de visages
est ponctué par un thème récurrent dans l’œuvre de l’artiste : celui du sein. On le retrouve exprimé, sous bien des formes, à
plusieurs reprises. Étant donné qu’il s’agit, en définitive, d’une ode à la Femme, le sein, tributaire de toute une mythologie
porteuse de vie, devient un organe transcendé par des millénaires de culture, indissociable, dès les origines de l’humanité, à la
manifestation de l’Art.
Le titre de l’exposition est pertinent au plus haut point :
TEMPÊTE SOUS LE CRÂNE
. Il s’agit de l’animation d’images issues d’un
onirisme (celui de l’artiste) à la recherche d’un autre onirisme (celui du visiteur).
TEMPÊTE SOUS LE CRÂNE
, titre repris par l’exposition (29 x 21 cm - encre de Chine/pastel),