Recueil n° 4 – 2015 98
Du point de vue technique, l’artiste utilise principalement l’acrylique et l’encre. Elle se sert de l’acrylique pour concevoi r à la fois
les personnages et le décor. Tandis que l’encre est usitée pour le traitement des roses. Elle a horreur de l’espace vide et doit
absolument le combler.
L’arrière-plan parsemé de matière granuleuse de
ROSES ASSOIFFÉES
(cité plus haut) est, en réalité, du gel acrylique. L’artiste
ne s’engage jamais directement sur la toile. Elle réalise des croquis comme prélude à chaque projet qu’elle compte entreprendre.
COUPLE DE ROSES AVEC ENFANT
(cité plus haut) a été, après croquis effectué, réalisé à même le sol. En s’attardant sur le
rendu, l’on s’aperçoit que la réalisation de tels cercles aussi étroitement entrelacés, ne peut s’obtenir sans une assise plongeante
du bras, dont la main nécessite une prise de distance pour assurer le trait.
Jusqu’à présent, l’artiste n’a joué que sur des couleurs tendres. Désormais, elle s’engage vers un chromatisme drastiquement
vif : rouge or, rose intense. La thématique demeure la même : la Rose. Mais déclinée dans une gamme de couleurs chaudes.
Une question que tout visiteur pourrait, le plus naturellement du monde, se poser : JIDEKA est-elle une artiste « naïve » ? À cette
question, elle oppose un « non ! » définitif, en précisant qu’elle joue sur les attitudes humaines dont la Rose couronne la volonté à
faire partie intégrante du Monde.
Néanmoins, par la fraîcheur et la poésie joyeuse de ses visions, JIDEKA apporte une touche de romantisme personnel en
écrivant une page nouvelle au
ROMAN DE LA ROSE
.
Arts
Lettres
JIDEKA et FRANÇOIS SPERANZA : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art
dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires des deux derniers siècles.
(19 décembre 2015 - Photo Robert Paul)
Photo de l’exposition à l'Espace Art Gallery