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Recueil n° 1 – 2012 17
Pour ne pas céder au style de son grand-père paysagiste qu’il admirait, l’artiste a toujours voulu échapper au
paysagisme. Mais y a-t-il réussi totalement ? Force est de constater que depuis l’avènement de l’abstraction, en
tant qu’écriture picturale au début du 20
ème
siècle, la nature même du « paysage » a subi d’immenses
métamorphoses. Elle a surtout changé d’identité.
D’élément de la nature, le paysage est devenu l’alter ego psychanalytique du « peignant » face à la toile. Il n’est
plus l’expression du peintre romantique allemand du milieu du 19
ème
siècle créant des paysages volontairement
torturés, réfléchissant sa psyché.
MEURIS, peintre de notre siècle, accorde la symbolique intime de la couleur comme expression ludique du
volume insufflant la vie au cube, vers un questionnement inconscient sur sa propre « capacité » à exister. Il se
défend de vouloir être complexe. Il veut demeurer simple d’approche.
Bien sûr, son œuvre est « simple » mais jamais simpliste ! Car à l’intérieur d’une approche cognitive ludique, une
simplicité complexe se dévoile, au fur et à mesure du trajet qu’emprunte le regard.
PIERRE-EMMANUEL MEURIS a fréquenté les Beaux-Arts à Liège. Il s’exprime surtout par l’acrylique.
François L. Speranza.
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