Recueil n° 1 – 2012 4
est accompagnée du texte suivant :
L’ombrage verdoyant
le chant des cigales
beaux et chatoyant
de jour en jour
Qui de ce monde
pourra imaginer
l’enchantement
de savourer seule
cette gracieuse chanson ?
SHIN BOUYONGDANG
(1732 – 1791 femme de lettres)
« L’ombrage verdoyant…» Le vert est, en ce qui concerne le tableau, la couleur dominante, exprimée en
variations. Aperception ou réalité, l’esquisse d’une forme familière comme celle d’un visage apparaît au détour
d’un semblant d’œil écarquillé, plongé dans une zone sombre où le vert primitif se laisse volontairement envahir
par le noir de l’encre de Chine.
POINTS. A LA LIGNE 3
(40 x 29 cm)
nous offre un discours similaire mais en plus élaboré. Le trait noir, constitutif du style de SOUNYA PLANES,
prend sa source en haut de l’image et force est de constater que le tracé est chargé de matière, laquelle, une fois
atteint son milieu, se dilue pour atteindre un langage d’une rare élégance, hérité de la calligraphie ancienne. Au fil
de sa course, le pinceau se vide au fur et à mesure de sa matière, pour composer une série extrêmement fine de