Recueil n° 5 – 2016 5
Il s’agit d’un travail énorme sur la matière. Le visiteur ne manquera pas de remarquer la correspondance admirable entre la forme
des arbres, débordants de matière, étalée au couteau et leur frêle reflet dans l’eau, légèrement souligné par une spatule au
diapason de l’ensemble harmonique. La terre ferme est conçue de la même manière que les arbres : en agglutinant la matière en
petits tas, au couteau. Si le cadrage est de conception «
impressionniste
», l’atmosphère est on ne peut plus « fauve » : vert,
rouge, jaune et orange, vifs, se déclament en dégradés sur la surface de l’espace.
L’artiste nous invite aussi à une réflexion sur l’idée même de la notion de l’« abstrait » par une composition intitulée
OU VA LA
VAGUE MAMAN II
(100 x 73 cm - huile sur toile).
Le choc que procure cette œuvre réside dans le fait de se demander si elle est le pur produit de l’esprit de l’artiste ou si d’une vue
prise dans la réalité, elle a été composée dans un langage abstrait.