Recueil n° 1 – 2012 1
JAIME PARRA, PEINTRE DE L’EXISTENCE
Parmi les artistes exposés à
L’ESPACE ART GALLERY
(Rue Lesbroussart, 35 à 1050 Bruxelles) du 01-02 au
19-02-12 figure un artiste-peintre plus qu’affirmé dont il convient de retenir le nom.
Dire que l’œuvre de l’artiste colombien
JAIME PARRA
est une extériorisation de son Moi le plus profond serait
parler pour ne strictement rien dire. Car il y a dans chaque élément qui compose son œuvre toute l’exaltation qui
alimente le feu du mythe.
Non. Assurément, le mot « mythe » n’est pas trop fort car il caractérise l’homme dans sa condition d’artiste
laquelle obéit à la nécessité de perpétuer la pensée sauvage et fantastique des cultures amérindiennes.
Cet univers, JAIME PARRA l’étale sur la toile dans des symphonies de couleurs à la fois chaudes et vivantes, tels
des soleils toujours renouvelés. Des symphonies faites de masques fantastiques et de bestiaires qui nous
ramènent vers un Eden, à première vue perdu, mais dont il suffit d’interroger notre propre humanité pour en
retrouver les origines.
A la vue de cette œuvre, l’on est tenté de se demander quelles sont les thématiques qui interpellent l’artiste. Mais
à y regarder de près, force est de constater qu’une seule thématique régit le discours de JAIME PARRA, à savoir
l’exaltation de la vie et la joie de vivre ! Bien entendu, lorsque l’artiste aborde l’aspect technique, il insiste sur
l’importance de la ligne dans le processus créatif car c’est elle qui délimite les formes dans l’espace. La
géométrie guide sa main en tenant compte du vide qui donne le relief à la matière. Quant aux volumes, ce dernier
les considère comme des ajouts harmoniques à la totalité de la composition.
Les tableaux du peintre exposés à L’ESPACE ART GALLERY présentent une constante dans leur narrative, celle
de la disposition de la figure humaine, de la faune et de la flore. La figure humaine règne toujours au centre de la
composition. Si son corps est parfois traité de profil, son visage est toujours conçu en plan, lui conférant l’identité
du masque. Ce qui nous ramène au mythe. Autour du masque, un bestiaire entouré d’un univers végétal s’agite.
Chacun des éléments (lesquels deviennent, par leur traitement chromatique, un « personnage » à part entière)
s’enchâsse l’un dans l’autre, ce qui lui permet de « sauter », si l’on peut dire, aux yeux du visiteur.
Cela est manifeste dans la plus grande composition exposée, intitulée
LA BELLE VIE
(acrylique - 200 x 200 cm),
laquelle présente un ensemble fantastique, animé en son centre par une sorte de reptile dont le corps filiforme est
incrusté de pièces de monnaies scintillantes et de billes coloriées au niveau de la tête. Il assure au tableau une
symétrie en le séparant en plusieurs parties (chacune étant une parcelle vivante de cet univers) tant dans sa
largeur que dans sa hauteur.