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Recueil n° 1 – 2012 61
L’artiste est également pédagogue.
Sa vie est un itinéraire de rencontres artistiques qui l’ont, bien sûr, influencée mais desquelles elle a dû se
distancier pour mieux se retrouver.
Sa rencontre avec
OSKAR KOKOSCHKA
fut déterminante. Elle fut son élève pendant un an à l’Académie de
Salzbourg, en 1960. Maître incontestable et incontesté de l’Expressionnisme allemand mais qui, aux dires de
l’artiste, ne cessait de réclamer de ses élèves une obéissance totale au point d’exiger d’eux une copie conforme à
son propre style. Cela, bien sûr, JULIANE SCHACK ne pouvait l’accepter.
Néanmoins, l’on ne sort pas indemne d’une rencontre avec une telle personnalité. Même indirectement, l’artiste
en a sûrement été nourrie.
D’autres rencontres, telles que
GIACOMO MANZU
,
EMILIO VEDOVA
et
JOHNNY FRIEDLAENDER
dont elle
avoue ressentir une véritable influence, ont beaucoup compté pour elle.
Native de Düsseldorf, l’artiste vit à Ramatuelle sur la Côte d’Azur. Lorsqu’on se penche sur son parcours l’on se
rend compte du nombre impressionnant d’expositions dont elle a été l’objet.
JULIANE SCHACK qui affectionne particulièrement l’acrylique car elle sèche très vite, attaquant la toile en
couches successives pour que chaque surface abordée ressorte vivante, n’hésite pas à travailler également avec
ses doigts ainsi qu’avec des bouts de tissus. Bien que selon ses dires, elle se sent dans l’ensemble plus proche
du Classicisme moderne français, elle poursuit l’odyssée de l’Expressionnisme en lui offrant la possibilité d’un
autre voyage, parti de la peur et de la révolte, vers les profondeurs d’un questionnement humain éternellement
renouvelé.
François L. Speranza.
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