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Recueil n° 1 – 2012 41
elle aussi, coule à la dérive et comme cette œuvre tend vers le « bas », tout porte à croire que cet arrêt
« temporel » est, en réalité, définitif.
Sans nul doute, l’unique œuvre enjouée de la série est
LE SABLIER
(100 x 70 cm)
parce que celle-ci offre au visiteur la possibilité de s’investir dans le temps, en ce sens que les pierrailles qui
scintillent, une fois que le regard se rapproche de l’œuvre, symbolisent « ce que l’on met dans le sable ». Toutes
nos actions sont saisies par le temps et leur brillance les définit car elles se mêlent au sable.
MARYLISE GRAND’RY
est une artiste autodidacte qui aime éperdument les couleurs et les marie avec les
formes. Ce qu’elle recherche c’est l’harmonie presque charnelle entre ses œuvres et les intérieurs auxquels elles
se destinent. Un mariage entre ses œuvres et l’espace enveloppant. Cela peut aisément se comprendre car ses
toiles offrent des structures à reliefs. L’artiste n’utilise jamais des couleurs nettes. Tout se passe dans les
variations chromatiques pour obtenir un rouge aussi authentique que sanguin. L’alchimie s’accomplit au fur et à
mesure que progresse l’œuvre. A un point tel que, présentant ses toiles face à un jury pour un concours d’art
contemporain, certains membres lui firent remarquer que sa peinture relevait plus de l’art-déco que du langage
« contemporain ».
Néanmoins, son œuvre demeure « contemporaine » en ce qu’elle traduit les tensions de notre siècle.
François L. Speranza.
Arts
Lettres